J’ai beaucoup hésité. Je trouvais le titre très fort, peut-être excessif même …
En même temps, c’est un sujet grave, sérieux, dérangeant, affligeant.
C’est ma compréhension de la situation telle que je la perçois et que je vous partage.
Ce sont des paroles de Franck Hatem, (dans une vidéo de quasi 8 h d’entretiens qu’il a réalisés avec d’autres physiciens https://www.youtube.com/watch?v=DzABuKOPhoA, je n’ai pas encore tout regardé, j’y vais lentement …)
qui ont pulvérisé les derniers doutes qui m’habitaient au sujet de mon rapport à la souffrance animale, au vivant, au sacré.
En gros, il fait un parallèle entre ce qui est en train de s’installer petit à petit pour l’humanité et ce que notre monde a mis en place avec les animaux. Nous serions en train de vivre ce que nous avons instauré avec les animaux ?
A savoir : industrialisation tous azimuts. OGM, pesticides, engrais, intrants en tous genres pour nourrir les animaux puis les abattre pour ensuite distribuer beefsteaks, côtelettes, rôtis, gigots, etc. , le tout sous forme de traçabilité avec puçage, vaccination, carnets de suivi de tout ce petit monde …
Je précise que j’ai adoré les grillades, le saucisson, le jambon cru (miam), et que j’ai du mal à les lâcher mais je considère sérieusement ce que je mange et ma « participation » à ce qui n’est manifestement plus tenable pour moi et pour d’autres (merci les amis qui m’avez alertée depuis déjà pas mal de temps).
Si je postule que je ne suis pas séparée des autres humains mais aussi de tout le vivant qui m’entoure alors je regarde le monde autrement.
Alors, je ne peux plus me cacher à moi-même que les horreurs des élevages industriels et des abattoirs qui vont avec, doivent évoluer, changer pour du plus respectueux.
C’est en train de se faire mais si lentement que les dispositions sanitaires actuelles vont bien nous aider à réaliser que nous sommes en train de nous infliger ce que nous faisons subir à la gente animale.
Et donc, c’est une invitation puissante à s’interroger et à se renseigner sur ce qui se vit pour les animaux qui nous nourrissent :
– Vivre dans des élevages en batterie ?
– Abattage à la chaîne ? Gavage ?
– Concentration de molécules chimiques qui se retrouvent dans toute la chaîne alimentaire et donc, dans nos corps ?
– Cerise sur le gâteau : Puçage et traçabilité 24h/24h, 365 j par an, à vie ?
– Pas de souffrance pour eux ? Parce qu’ils n’auraient pas de conscience ? Parce qu’ils ne seraient pas impactés par des conditions de vie (et de mort, horreur) inacceptables pour nous, humains ?
Phui, c’est du lourd. Que l’on peut alléger, rendre plus beau, plus doux, plus harmonieux en prenant soin les uns des autres, en regardant une réalité dérangeante, c’est vrai mais elle est quand même là … Et d’ailleurs, cela avance puisque des associations comme L214 ont forcé à voir ces conditions « inhumaines » qui étaient pratiquées dans les abattoirs et dont les abatteurs seraient les premiers à faire les frais, via des suicides et dépressions en hausse.
Alors, c’est un billet un peu long, pas franchement gai ni joyeux mais je crois qu’il y a d’abord à ne plus se mentir pour ensuite continuer (car ça a commencé, ouf) à mettre en œuvre ce qui est juste et bon et respectueux pour nous et nos camarades animaux. J’y reviendrais dans d’autres billets.
D’ici là, bien fraterniterrement
Geneviève