(librement inspirée de Marc Vella) et mijotée à ma sauce.
Je ne sais pas vous et cela parlera peut-être aux musiciens mais pas que, la chasse aux fausses notes a beaucoup-beaucoup été pratiquée et d’abord et surtout à l’école mais pas que, il y avait plein de « relais » tout prêts à relayer justement.
D’ailleurs, elle a certainement eu son utilité pour encourager quelques paresseux-flemmards-cossards à s’améliorer mais elle a aussi ruiné beaucoup d’espérances, de talents en herbe, de rêves à peine éclos qu’ils étaient étouffés à grands coups d’injonctions, de jugements lapidaires, de petites phrases sournoisement mortifères «pas capable », « trop bête », « trop gentil », « trop naïf », « trop pas bien » , trop tout quoi.
Avec ce cortège de mots-gestes flingants, pas surprenant que se risquer à détonner, sortir des clous, s’apparente quasiment à une croisade personnelle.
Les temps qui courent invitent à se pencher sur l’intérêt de la fausse note (ou prétendue telle). Dans ce concert soigneusement orchestré de mesures diverses et variées mais invariablement nourrisseuses de peurs, de craintes (fondées ou pas, personne ne sait plus, « on » se raccroche aux branches comme « on » peut), de méfiance, de défiance, de hantise, comment jouer sa note personnelle ? Et d’ailleurs pourquoi la jouer, hein ? Pourquoi faire sonner-résonner-chanter sa-votre note à soi-vous ?
Tout simplement, parce qu’elle manque au monde.
Parce que nous avons grand besoin de prêter l’oreille à ce qui chante à notre cœur et que c’est peut-être, qui sait ?, cette musique-là qui va nous réjouir, nous enchanter, nous « allumer » à notre tour.
Et surtout, parce que si vous ne la jouez pas, cette note, vous ne saurez jamais-jamais et moi non plus et les autres non plus, quelle vibration elle va offrir, quelle musique elle va chanter. A vous, à vos proches, à votre voisin, à de parfaits inconnus. Trop dommage, non ?
Alors, allez-y, cherchez, soufflez, osez, jouez votre note à vous, le monde n’attend qu’elle, moi aussi, si, si !
Geneviève